Locmiquélic. « C’est la première fois que nous revoyons son bateau »
Invités par l’association Voile partagée de la rade, à Locmiquélic (Morbihan), les enfants et petits-enfants de Jean-Pierre Passereau, qui est décédé, revoient son bateau. Un sangria qu’il a légué afin de permettre à tous de naviguer.
« Jean-Pierre Passereau était imprimeur. Un métier qui reste la clé de voûte entre le savoir et sa transmission au public », débute Jacques Meignen, avec qui il aura régaté au club nautique des Minahouet de Locmiquélic (Morbihan). « C’est la première fois que nous revoyons son bateau. Il avait découvert la mer sur le tard. Un rêve pour lui et il était très heureux sur son bateau », expliquent ses filles Véronique et Nadège. Leur autre sœur, Pascale, n’a quant à elle, pas pu se libérer pour l’occasion.
Permettre à tous de naviguer
Avant son décès, Jean-Pierre Passereau avait souhaité que ses deux bateaux, Hawaï, un sangria (Jeanneau) de 7,60 m dans sa version turbo, et un autre bateau à moteur continuent de naviguer, avec la volonté de faire connaître la voile, de permettre à tous de naviguer, de former des jeunes par exemple. Une association s’est créée autour de ce projet. « Un voilier revient à cher et il y a toujours quelque chose à faire »,explique Joël Lescornec, vice-président de l’association Voile partagée de la rade. C’est donc autour du voilier uniquement que s’est centrée l’association, qui compte aujourd’hui environ soixante-dix adhérents.
Un beau cadeau de Noël
Après un an de recherche pour retrouver les descendants, Joël Lescornec les a contactés, la veille de Noël. « Ils m’ont dit : « Vous êtes le meilleur cadeau de Noël, surtout après cette année exécrable. ». » Ils se sont rencontrés mercredi 24 février 2021 sur le bateau, en attendant la sortie en mer tant attendue, notamment par Elliot et Zoé, les petits-enfants de Jean-Pierre Passereau. « Je te montrerai les pierres uniques qui existent à Groix. Peut-être verrons-nous des dauphins », suggère Joël Lescornec au petit garçon qui indique sa hâte d’aller naviguer !
Une charte de courtoisie
Hors crise sanitaire, le voilier part à la journée ou jusqu’à quatre-cinq jours, à Groix, Belle-Île ou aux Glénan, avec à son bord jusqu’à six personnes (trois en cette période de Covid et uniquement à la journée, avec un bateau entièrement réaménagé, sans cuisine et un protocole sanitaire strict mis en place). Avec un skipper, c’est pour l’équipage une belle occasion d’apprendre à naviguer, connaître la mer, les vents, savoir bien accoster… Le tout à petit prix, avec une fois l’adhésion prise, un tarif de sortie à 10 €. L’association, qui compte d’ailleurs beaucoup de femmes et des enfants, demande en échange un investissement en temps afin d’aider quand il faut entretenir le bateau. Un voilier qui participe à de nombreux événements, Semaine du golfe, des régates. Et des membres qui présentent son projet dans des écoles, réalisent les sorties de prélèvements de l’Observatoire du Plancton, etc.
Cela fait du bien de lire de telles histoires . Cela redonne la pêche et l’envie de partager!!!
Quel beau projet de permettre à quiconque de découvrir la voile, la navigation, la mer!!!
BRAVO à l’association ´La voile partagée’!!!